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If there’s one thing Ani Wells knows, it’s denim. The sustainable denim queen—and founder of Simply Suzette—is a champion of change in the industry, so we set her up with a challenge to style four of the season’s key kinder-to-the-earth denim items in three different ways. Watch as Ani incorporates our denim pieces into her own wardrobe and readies herself for Fall.

We also asked Ani to write an enlightening essay where she shares her personal sustainable denim journey and shines a spotlight on the denim disruptors featured in the style challenge.
S’il y a bien une chose qu’Ani Wells connaît, c’est le denim. La reine du denim durable – et la fondatrice de Simply Suzette – est une championne du changement dans l’industrie. Nous lui avons donc donné comme défi de créer trois styles différents en utilisant quatre des articles en denim écologiques clés de la saison. Regardez Ani les intégrer à sa propre garde-robe et se préparer pour l’automne.

Nous avons également demandé à Ani d’écrire un essai instructif dans lequel elle raconte son parcours personnel et met en lumière certaines des entreprises créatrices de marché du domaine du denim durable.

Words by Ani Wells Rédaction : Ani Wells

Since I was little, denim has been a constant in my life—and probably yours too. A good pair of jeans is a foundation of a universal wardrobe and a go-to, day in and day out. My favourite vintage pair has been by my side since 2018 and travelled the world with me. Nothing does it quite like a pair of perfectly worn-in blue jeans. Depuis mon plus jeune âge, le denim fait partie intégrante de ma vie, et probablement de la vôtre aussi. Un bon jean est le fondement d’une garde-robe complète et est essentiel au fil des jours. Depuis 2018, mon modèle vintage favori me suit partout et a voyagé avec moi dans le monde entier. Il n’y a rien de mieux qu’un jean bleu parfaitement usé.

But when I started my fashion journey, I discovered a harsh truth: denim is one of the most resource-intensive garments around. The sheer volume of water, energy, and chemicals involved made it hard to love denim the way I used to. I wasn’t ready to end my love affair, and I couldn't shake the feeling that there had to be people out there doing denim differently. So, I made it my mission to dive deep into denim, championing changemakers who create denim for the greater good. Sharing what a better denim industry looks like is my passion, so come with me on a walk behind the seams. Toutefois, lorsque j’ai joint le domaine de la mode, j’ai découvert une dure réalité : le denim est l’un des textiles consommant le plus de ressources à produire. La quantité d’eau, d’énergie et de produits chimiques utilisés ont fait que j’étais désormais mi-figue mi-raisin à son égard. Je n’étais cependant pas prête à mettre fin à ma passion, et je n’arrivais pas à croire qu’il n’existait pas de denim conçu différemment. Ainsi, je souhaitais explorer cet univers de façon exhaustive et encourager les créateurs de denim qui agissent pour le bien commun. Ma passion est de faire découvrir ce à quoi ressemble une industrie du denim saine pour la planète, alors suivez-moi pour en découvrir les coulisses.

As I dove into my research, I quickly realized I needed to start at the very beginning of the supply chain with the main ingredient for jeans: cotton. On my journey, I’ve spent time with numerous farmers who grow the fibrous plant alongside food they use to sustain themselves and their communities.

It may come as a surprise, but cotton farming has a significant environmental impact, accounting for 4.8% of all global pesticide sales.* The use of heavy synthetic fertilizers and toxic pesticides can impact a farmer’s quality of life and make the environmental footprint of our jeans far heftier than you might imagine. But when done right, growing cotton can have a positive impact.

As my denim learnings came into sharper focus, I discovered that much of the cotton used in your jeans is mixed with synthetics for various performance properties. Chances are, you’ll find plastic—in the form of polyester and spandex—in your most comfortable pair. While this means they’ll remain soft and stretchy after every wash, they also shed microplastics in the process which get washed into our waterways and land in our food chain.
En entamant mes recherches, je me suis rapidement aperçue que je devais commencer au tout début de la chaîne d’approvisionnement, avec la matière première principale des jeans : le coton. Au gré de mon parcours, j’ai rencontré plusieurs agriculteurs qui cultivent cette plante fibreuse parallèlement aux produits agricoles qu’ils produisent afin de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs collectivités.

Cela peut sembler surprenant, mais la culture du coton a des répercussions importantes sur l’environnement, puisqu’elle est à l’origine de 4,8 % de l’ensemble des ventes mondiales de pesticides*. L’utilisation d’engrais synthétiques puissants et de pesticides toxiques peut avoir des effets sur la qualité de vie des agriculteurs et considérablement accroître l’empreinte écologique du denim. Mais si elle est bien gérée, la culture du coton peut avoir une incidence positive.

À mesure que mes connaissances sur le denim se précisaient, j’ai découvert qu’une grande partie du coton utilisé dans la fabrication des jeans est mélangée à des matières synthétiques en vue d’obtenir diverses propriétés techniques. Ainsi, il est fort probable que vous retrouviez du plastique, sous forme de polyester ou d’élasthanne, dans votre pantalon favori. Quoi qu’ils restent doux et extensibles après chaque lessive, ils perdent des microplastiques qui se retrouvent dans nos cours d’eau et dans notre chaîne alimentaire.

“When we see the faces behind our clothes, and empathize « Lorsque nous voyons les personnes derrière nos vêtements et que nous comprenons
with their struggles and aspirations, we find a connection.”

– Ani Wells
leurs difficultés et leurs aspirations, nous créons un lien avec elles. »

– Ani Wells

My hunt for plastic-free stretch-denim wasn’t particularly fruitful until a Canadian brand that had already stolen my heart worked with their suppliers to invent it. I first met the Triarchy team—siblings Adam, Ania, and Mark Taubenfligel—at Toronto Fashion Week in 2017. The trio had a pivotal moment after watching The True Cost, an eye-opening documentary about the fashion industry. Risking it all, they halted their production entirely and reinvented their process to be on the good side of fashion. In 2023, they broke the mould by introducing the world’s first plastic-free stretch jeans, using biodegradable natural rubber for that all-essential stretch.

Triarchy is also committed to using organic, regenerative, and Better Cotton Initiative (BCI) cotton. BCI in particular helps farmers transition to more mindful growing practices with plenty of inspiring tales of farmers enhancing the health of their soil alongside their livelihoods. One such story is that of Esma and her husband Ismail, cotton farmers in Adana, Türkiye, whom I met during my travels. The pair has phased out harmful pesticides and upgraded to a more efficient irrigation system, resulting in healthier soil, yields, and income. “It’s like raising a child,” Esma says. They care for their land and crops as they do their own kids, allowing them to envision a future where they can afford to send their children to school.
Ma quête du denim extensible sans plastique n’a pas été très fructueuse jusqu’à ce qu’une marque canadienne que j’adorais collabore avec ses fournisseurs pour inventer ce type de produit. Je me suis entretenue pour la première fois avec l’équipe de Triarchy composée de deux frères et une sœur, Adam, Ania et Mark Taubenfligel, lors de la Semaine de la mode de Toronto, en 2017. Le trio a eu un déclic après avoir visionné The True Cost, un documentaire choc sur l’industrie de la mode. Prenant le risque de tout perdre, ils ont complètement stoppé leur production et réorganisé leur processus afin de se placer sur la bonne voie. En 2023, ils ont révolutionné le marché en lançant le premier jean extensible sans plastique au monde, utilisant du caoutchouc naturel biodégradable pour obtenir cette élasticité si recherchée.

Triarchy s’engage également à utiliser du coton biologique, régénératif et certifié Better Cotton Initiative (BCI). Ainsi, l’organisme BCI aide notamment les agriculteurs à utiliser des pratiques agricoles plus écologiques. On retrouve d’ailleurs plusieurs témoignages inspirants d’agriculteurs qui améliorent la qualité de leur sol et leurs moyens de subsistance, dont celui d’Esma et de son mari Ismail, cultivateurs de coton à Adana, en Türkiye, que j’ai rencontrés lors de mes voyages. Le couple a progressivement abandonné les pesticides nocifs et adopté un système d’irrigation plus efficace, ce qui leur a permis d’améliorer les récoltes, leur revenu et d’obtenir un sol plus sain. « C’est comme élever un enfant », commente Esma. En s’occupant de leurs terres et de leurs cultures comme de leurs propres enfants, ils peuvent envisager un avenir où ils auront les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école.

Fabric production—which sees raw materials turned into yarns which are woven into denim fabric—accounts for nearly 10% of the apparel industry's environmental impact.** This figure highlights the considerable resources consumed and pollution generated during this stage—from the water and chemicals used for dyeing to the energy needed for weaving.

However, Cloth & Co. offers a beautiful alternative. This Australian brand focuses on grassroots initiatives, utilizing artisanal weaving to uplift communities outside Delhi, India. Ishrat Ali and his family, who have lived in Kiwad village for around 50 years, produce their handloom denim for the label. Despite the decline in popularity of handlooms, Ishrat remains dedicated to his electricity-free craft; the partnership with Cloth &. Co. has helped revive his community's weaving traditions, providing a stable income that supplements their small-scale farming.
La production textile qui consiste à transformer les matières premières en fils qui sont ensuite tissés pour former le denim représente près de 10 % de l’incidence environnementale de l’industrie du vêtement**. Cette statistique met en évidence les ressources considérables consommées et la pollution générée à ce stade, depuis l’eau et les produits chimiques utilisés pour la teinture jusqu’à l’énergie nécessaire au tissage.

Cependant, Cloth & Co. propose une belle solution de rechange. Ce label australien privilégie les initiatives locales en utilisant le tissage artisanal pour soutenir les collectivités situées à l’extérieur de Delhi, en Inde. Habitant le village de Kiwad depuis une cinquantaine d’années, Ishrat Ali et sa famille produisent du denim artisanal pour le label. Malgré le déclin en popularité des articles tissés main, Ishrat se consacre à son métier sans électricité. Ce partenariat avec Cloth &. Co. contribue à raviver les traditions de tissage de sa collectivité et lui procure un revenu stable s’ajoutant à sa petite entreprise agricole.

Once the fabrics have been woven, they are shipped from mills to manufacturers, who turn rolls into finished garments. Sewing factories employ hundreds of thousands of people, all using simple sewing machines. This is why the sustainability of this step is mostly social. Born on an Aussie mountaintop, Outland Denim began when founder James Bartle, devastated by the impact of human trafficking, made it his mission to develop cut-and-sew facilities to support young women and men escaping modern slavery. By investing in training, life skills acquisition, economic empowerment, and career opportunities, Outland Denim enhances lives.

Socheat Ban, a 39-year-old mother from Kâmpóng Cham province in Cambodia, faced poverty from a young age, forcing her to drop out of school in Grade 8 to support her family. She joined Outland in 2021 as a sewer with limited experience; now, she’s been promoted to sample maker. “Since I’ve worked here, my daily life and family situation has improved,” she notes. Her daughter attends school, she provides for her elderly mother, and she’s purchased a new tricycle for her husband, allowing him to earn additional income as a tricycle taxi driver. Currently saving for a home, Socheat’s story is one of resilience and hope.
Une fois tissées, les étoffes sont expédiées des usines aux fabricants, qui transforment les rouleaux en vêtements confectionnés. Les usines de confection emploient des centaines de milliers de personnes utilisant toutes de simples machines à coudre. Voilà pourquoi la durabilité de cette étape est grandement d’ordre social. Né au sommet d’une montagne en Australie, le label Outland Denim a démarré lorsque son fondateur, James Bartle, catastrophé par les conséquences de la traite de personnes, a décidé de mettre en place des infrastructures de coupe et de couture afin d’aider les jeunes femmes et les jeunes hommes à échapper à l’esclavage moderne. En investissant dans la formation, l’acquisition de compétences pratiques, la responsabilisation économique et les possibilités de carrière, Outland Denim améliore les conditions de vie des gens.

Socheat Ban, une mère de 39 ans originaire de la province de Kâmpóng Cham au Cambodge, a connu la pauvreté dès son enfance, ce qui l’a obligée à arrêter l’école en huitième année afin de soutenir sa famille. Elle a été embauchée par Outland en 2021 en tant que couturière peu expérimentée. Aujourd’hui, elle occupe le poste de confectionneuse d’échantillons. « Depuis que je travaille ici, mon quotidien et ma situation familiale se sont améliorés », note-t-elle. Sa fille fréquente l’école, elle s’occupe de sa mère âgée et elle a acheté un nouveau tricycle pour son mari pour lui permettre de gagner un revenu supplémentaire en tant que chauffeur de taxi-tricycle. Elle économise actuellement pour acheter une maison. Bref, son parcours est synonyme de résilience et d’espoir.

After our jeans are constructed, they go through a washing and finishing process to get the desired look. Traditionally, this is done in giant washing machines using pumice stones and harmful chemicals like potassium permanganate, known to be toxic to kidneys, liver, skin, and central nervous system.*** Innovations like laser technology and natural enzymes—used by brands like Triarchy—have dramatically reduced the need for water and harsh chemicals.

As a brand, making waves of good is possible, but having visibility over the supply chain is essential. Your jeans can pass through hundreds of hands and multiple countries before reaching the retailer, underscoring the importance of traceability. Through their insightful Renoon traceability initiative, Triarchy both talks the talk and walks the walk.

By striving to unravel the denim industry, I realized the importance of traceability and ethical purchasing. When we see the faces behind our clothes, and empathize with their struggles and aspirations, we find a connection. This empathy drives us to act in solidarity. And by choosing brands like those in H Project committed to ethical practices and using resources like Holts Sustainable Edit, we can support fashion for good. Together, our informed choices can reshape the industry to prioritize people and the planet. For me, this started with mindful consumption practices, and voting for the world I wanted to see with my wallet. With smart choices, I can love my denim, and create positive impact. How will you leave your legacy?
Une fois que nos jeans sont confectionnés, nous les soumettons à un processus de lavage et de finition afin d’obtenir l’aspect souhaité. L’opération s’effectue traditionnellement dans des machines à laver géantes, à l’aide de pierres ponces et de produits chimiques nocifs comme le permanganate de potassium, réputé toxique pour les reins, le foie, la peau et le système nerveux central*** . Des avancées telles que la technologie laser et les enzymes naturels, utilisés par des marques comme Triarchy, réduisent considérablement les besoins en eau et en produits chimiques agressifs.

Il est possible, en tant que marque, de susciter des vagues de bienveillance, mais pour ce faire, il est essentiel de contrôler sa chaîne d’approvisionnement. Un jean peut transiter par des centaines de mains et divers pays avant de parvenir au détaillant, ce qui confirme l’importance de la traçabilité. Grâce au rigoureux programme de traçabilité Renoon, Triarchy fait preuve d’une grande rigueur et de pragmatisme.

En cherchant à décrypter l’industrie du denim, j’ai constaté l’importance de la traçabilité et des achats éthiques. Lorsque nous voyons les personnes derrière nos vêtements et que nous comprenons leurs difficultés et leurs aspirations, nous créons un lien avec elles. Cette empathie nous incite à agir avec solidarité. En choisissant des marques comme celles faisant partie du Projet H aux pratiques éthiques et en utilisant des ressources telles que les Sélections durables Holt, nous pouvons soutenir la mode de la meilleure façon qui soit. Grâce à nos choix avisés, nous pouvons remodeler l’industrie pour qu’elle privilégie les gens et la planète. Pour moi, cela a débuté par des pratiques de consommation responsables et par la volonté d’investir dans des produits écologiques, car c’est ce qui me tient à cœur. En faisant des choix judicieux, je peux faire honneur au denim et avoir une incidence positive sur la société. Et vous, quel héritage laisserez-vous derrière vous?